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Le Goulag n'est pas composé d'un seul lieu, mais de plusieurs. Comme des centaines  "d'iles" en URSS, difficiles d'accés, isolés ; on parle alors de "l'archipel du Goulag" comme l'a écrit un célèbre opposant politique, Alexandre Soljénitsyne.

 

Pendant toute la durée de l'existence de l'URSS, on estime que 476 complexes concentrationnaires virent le jour, comprenant chacun plusieurs milliers de camps, qui contenaient chacun plusieurs centaines à milliers de détenus.

 

A. Applebaum, Goulag, 2002

 

Le camp n’a pas toujours été en URSS cet espace fermé, entouré de barbelés et de miradors, que l’on imagine. 

Il a pris les formes les plus diverses : chantier, route, gisement, entreprise, mine, exploitation agricole, sans compter les innombrables postes isolés dispersés dans la nature, ces « missions » forestières où les détenus travaillaient, parfois sans escorte, à l’abattage du bois.

Les camps ont été des entités mobiles, mutantes, créées, déplacées ou démantelées au gré des besoins. 

Leur grande plasticité leur a permis de se fondre dans le paysage, dans la nature qu’ils avaient pour tache de transformer, mais aussi dans les villes créées de toutes pièces par le travail forcé de dizaines, voire de centaines de milliers de détenus, comme Magadan, Vorkouta, Salekhard ou Norilsk.

De la sorte, n’importe quelle parcelle du territoire soviétique est potentiellement porteuse des traces du passé concentrationnaire.

 

Préface de Nicolas Werth, Goulag,  Tomasz Kizny, 2003, Éd Balan.

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